Le séminaire international “
Revisitando los ‘comunes’: Derechos individuales y propiedades colectivas sobre los recursos naturales, siglos XIX-XXI” a pour objectif de mettre en dialogue des spécialistes de différentes disciplines des sciences sociales et de divers champs empiriques autour de l’analyse des dynamiques de construction matérielle, symbolique et institutionnelle de dispositifs de gouvernement collectifs et de droits de propriété sur les ressources naturelles (terres, eaux, forêts, minéraux, ressources biologiques). Il cherche à « revisiter » et dépasser l’approche ostromienne, devenue classique. Le séminaire vise à mettre en rapport des études de cas contemporains et des approches historiques au sujet de ce qu’implique l’accès, l’usage et le contrôle des ressources communes, afin de mettre en évidence les régularités dans les logiques d’acteurs et les compromis institutionnels, ainsi que les singularités qui renvoient aux différents moments de la construction des Etats-nations et des processus d’internationalisation/globalisation normative?
Parmi les différentes dimension de la problématique des communs, seront examinées en particulier:
- les questions de patrimonialisation de certains espaces et ressources à travers de leurs formes d’appropriation collective, matérielles et symboliques par des groupes sociaux déterminés;
- les relations entre la production de communs et les recompositions territoriales, en référence particulière aux nouvelles législations plurinationales et pluriethniques adoptées par plusieurs pays latinoaméricains et aux revendications sociales que ces changements induisent;
- les relations entre les dynamiques d’expansion des relations de marché et des normes internationales de gouvernance des ressources naturelles, d’une part, les stratégies collectives de (re)construction de communs dans leurs dimensions sociales et juridiques;
- les tensions sociales et juridiques entre la question de l’accès aux ressources naturelles, considéré comme un droit de l’Homme (de nature individuelle et universelle) et la question de la conservation et de l’usage durable de ces ressoruces, considérées comme un bien collectif dans une perspectve à la fois intra- et intergénérationnelle.