Issue de : Reconnaissance des droits fonciers pastoraux et labellisation des espaces : compréhension entre acteurs, circulation entre échelles ;
Depuis 2003, Madagascar a été engagée dans une ambitieuse dynamique de création et d’extension d’aires protégées, initialement destinées à couvrir 10% du territoire, pour protéger un patrimoine de biodiversité considéré à la fois comme exceptionnel et menacé. Au nord-ouest du pays, les institutions gestionnaires d’une aire protégée mettent en avant dans leur label « bio-culturel » la biodiversité (les lémuriens notamment), la culture (la royauté) et la co-gestion avec les communautés locales. Dans la pratique, ces intentions peinent à reconnaitre les usages des ressources et les normes foncières de gestion construites en lien étroit avec la nature par les agro-pasteurs locaux qui conduisent leurs troupeaux de zébus de façon extensive.